Le lendemain, rendez-vous à nouveau avec la Lune, mais depuis le Phare de Chassiron, situé à la pointe nord-ouest de l'île d'Oléron et qui balise l'arrivée au port de Rochefort. À peine levé, le phare lunaire, rivalise d'éclat avec le phare maritime.

EOS 1000D - Tamron 18/200 à 25 mm - 30 s - f/3.5 - 100 ISO.

Quelques jours sur l'île d'Oléron me permettent d'apprécier cet endroit remarquable, propice à la photographie. Et d'apprécier la Lune pleine qui se lève au dessus de l'embouchure du port de Boyardville, non loin de Fort Boyard. À noter qu'en Amérique du Nord, mais aussi en Nouvelle-Calédonie, cette lune était éclipsée par l'ombre de la Terre. Mais hélas, comme le phénomène se produisait à 12.00 TU, impossible de la voir depuis l'île d'Oléron, la Lune étant encore couchée à cette heure. Prochain rendez-vous avec une éclipse, le 28 septembre de cette année, et là, on devrait voir quelque chose...

EOS 1000D - Tokina 11/16 à 16 mm - 15 s - f/2.8 - 100 ISO

Et trois jours après, la Lune a commencé à se décaler suffisamment du soleil pour qu'on puisse l'apercevoir à l'horizon ouest une heure après le coucher du Soleil qu'elle a occulté partiellement auparavant. Voici donc un mince croissant de Lune croisant non loin de Vénus...

EOS 1000D - Tamron 18/200 à 47 mm - 1/25 s - f/4.6 - 800 ISO.

Les nuages ont été finalement assez cléments car même la fin d'éclipse était observable. Ce cliché a été pris derrière un verre à soudeur indice 14 (le maximum, ce n'est pas celui qui est monté par défaut sur les masques à souder), d'où la couleur verte de notre étoile.

Je vous invite aussi à regarder un film de l'Eumetsat, organisme européen qui s'occupe de l'exploitation des satellites météorologiques qui montre l'ombre portée de la Lune sur la Terre.

EOS 1000D - Tamron 18/200 à 200 mm - 1/80 s - f/6.4 - 100 ISO.

Me voilà donc témoin de cet évènement de l'année : une éclipse partielle de soleil. La Lune ne transite pas exactement dans le plan de l'écliptique, le plan où évolue le soleil. Ce qui fait, qu'en général, la Lune ne passe pas devant le soleil à chaque nouvelle Lune. Mais il arrive parfois, qu'ils se rencontrent, notre satellite passant devant notre étoile. Voici une image du maximum de l'éclipse prise à 10h20, où l'on voit qu'il ne reste plus qu'un quart de soleil présent – 70% exactement. Ce chiffre appelé « degré d'obscurité » est à mettre en rapport avec celui de l'éclipse du 11 août 1999, que j'avais observée avec le C dans les Pyrénées, du côté de Gavarnie, et qui était de 76% (100% en Lorraine).

Et si les nuages couvraient le ciel, ils ont eu la politesse de n'être pas trop épais afin de servir de filtre naturel. À noter que la lumière extérieure s'en ressentait ainsi que la température...

Je vous propose aussi time lapse que j'ai pu réaliser grâce aux images diffusées par l'observatoire du Pic du Midi.

EOS 1000D - Tamron 18/200 à 200 mm - 1/3200 s - f/10 - 100 ISO.

La précédente éclipse partielle de soleil datait de janvier 2011…

Dans deux jours, la Lune aura rendez-vous avec le soleil, avec un événement rare : une éclipse partielle de soleil. La précédente datait du 4 janvier 2011, avant le début de ce blog, et la suivante est prévue, en 2022. Et puisque l'on parle de prévision, il n'est pas sur que les nuages nous permettent de voir ce spectacle. En attendant, tout en croisant les doigts, je vous propose un dernier portrait de la Lune avant l'éclipse : le dernier croissant, âgé d'un peu plus d'une cinquantaine d'heures. Il est déjà tard, mais les nuages ont laissé une fenêtre, en espérant qu'ils soient aussi cléments dans deux jours...

EOS 1000D - Tamron 18/200 à 95 mm - 1/125 s - f/5,7 - 100 ISO

C'est la première fois, depuis que j'ai commencé ce blog, que j'ai l'occasion de vous présenter Uranus, avant-dernière planète du système solaire. Il faut dire que cette lointaine planète, qui fait le tour du Soleil en 84 ans apparait comme une toute petite bille au télescope. Difficilement trouvable du premier coup, elle ne fut formellement identifiée comme planète qu'à la fin du XVIIIè siècle, par l'astronome William Herschel.

Mais exceptionnellement ce soir, Uranus et Vénus sont vus depuis la Terre comme étant côte à côte. Un effet optique, certes, mais qui permet de trouver très facilement la pâle planète, juste à côté de l'éclatante Vénus, y compris à l'oculaire 5 mm.

EOS 1000D - Newton Skywatcher à 750 mm - 1 s - f/5 - 800 ISO

La météo ne s'était pas trompée, la Lune s'est immiscée le 20 dans le double rapprochement Vénus-Mars déjà visible le 19 février, mais les nuages ont fait tomber le rideau trop tôt. Séance de rattrapage aujourd'hui le 21, avec un croissant de Lune (surexposé dans ce cliché) qui commence à prendre le large. Les deux planètes ne vont pas tarder à passer derrière cette église du Périgord...

Canon EOS 1000D - Canon 40 mm STM - 8s - f/2.8 - 800 ISO

Toujours depuis la Roche des fées, premier acte d'un triple rapprochement Lune-Vénus-Mars, avec les deux planètes pour commencer, car la Lune, trop près du Soleil n'est pas encore visible. Elle devrait l'être demain, si la météo le permet, ce qui n'est pas gagné.

Ce cliché a été pris quelques secondes avant qu'elles ne passent derrière le Plateau de Charlannes...

Canon EOS 1000D - Canon 40 mm STM - 5s - f/2.8 - 800 ISO

Jupiter, la plus grosse planète du système solaire, est passée à l'opposition depuis le 6 février dernier. C'est à dire qu'elle se lève quand le soleil se couche, mais aussi qu'elle est le plus proche de la Terre, rendant ainsi son observation très favorable.

En déplacement à la Bourboule (63), je n'ai pas pu amener mon télescope, mais j'ai profité du point de vue offert par la Roche des fées qui culmine à 945 mètres d’altitude et sous laquelle jaillit la source thermale de Choussy (une des deux exploitées à la Bourboule) pour immortaliser la planète au dessus de la ville d'eaux.

EOS 1000D - Tokina 11/16 à 11 mm - 8 s - f/2.8 - 100 ISO