Une dizaine de jours plus tard, les trois astres vedettes du matin, sont toujours visibles plein est, mais avec Mars qui avance lentement, Jupiter plus rapidement et Vénus qui recule, les affinités des planètes changent ! Cette fois-ci c'est Jupiter qui est au dessus des trois, et Vénus qui est désormais la plus proche de la planète rouge.

C'est à Toulouse, future capitale de la région Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon (Occitanie ?) qui sera en place en janvier prochain, que mon APN s'est arrêté. On peut admirer le trio planétaire au dessus de la Garonne depuis la rive Gauche, au cours Dillon.

EOS 1000D - Tokina 11/16 à 11 mm - 3 s - f/2.8 - 400 ISO

Quelques minutes plus tard, voici la place St-Sernin : j'y arrête mes pas ! L'église St-Sernin illumine le matin. D'une fleur de corail que les trois planètes arrosent... 

EOS 1000D - Tokina 11/16 à 16 mm - 1 s - f/2.8 - 100 ISO

Des nouvelles des planètes depuis leur rapprochement la semaine dernière. Mercure, qui a atteint son élongation maximale (distance apparente la plus grande avec le soleil) le 16, se rapproche rapidement de l'astre du jour depuis. La Lune, bientôt pleine, est de l'autre côté du ciel. Mais Vénus, Jupiter et Mars n'ont jamais aussi proches et malgré le voile de cirrus qui fait baver ces planètes brillantes, on peut profiter du spectacle : Vénus à droite, Jupiter, juste à côté et Mars, moins brillante et un peu en dessous...

EOS 1000D - Canon 70-200L à 70 mm - 2 s - f/5.7 - 400 ISO.

Un spectacle rare en ce mois d'octobre riche en spectacle rares : toutes les planètes facilement visibles à l’œil nu + la Lune sont présentes dans la partie est du ciel à l'aube de ce 11 octobre 2015. Ne manquait que Saturne qui reste du soir, pour l'instant... Vénus trône donc bien haut dans le ciel, tandis que Jupiter un peu moins brillante se place un peu en dessous. Mars n'est pas très loin entre les deux, mais plus près de Jupiter, et la Lune au dessus de l'horizon, ne laisse pas seule Mercure qui émerge à peine... Plus impressionnant encore que le rapprochement matinal du 12 décembre 2012 dans une conformation similaire...

EOS 1000D - Tokina 11/16 à 16 mm - 5 s - f/3.5 - 400 ISO.

Et un petit zoom au 70 mm pour profiter de la Lune se levant au dessus des tours de la centrale atomique de Golfech, accompagnée de Mercure. Croissant de 42h, tout de même !

EOS 1000D - Canon 70-200L à 70 mm - 6 s - f/4 - 400 ISO.

Le lendemain de ce beau rapprochement, la Lune qui s'amincit se rapproche du soleil et s'élogne donc des planètes qu'elle a croisées. Cependant, auprès de ce chêne qui commence à flétrir sous les avancées de l'automne, le spectacle est toujours aussi beau. En revanche, ça ne rentre plus au 70 mm !

Canon EOS 1000D - Canon 40 mm STM - 5 s - f/3.5- 400 ISO

Depuis quelques temps, les trois planètes les plus brillantes du ciel sont dans un coin du ciel et vont profiter de tout ce mois d’octobre pour se rapprocher et s'éloigner à tour de rôle. En fait, Vénus, depuis son élongation maximale le 6 juin dernier, va à nouveau se rapprocher de l'horizon, tandis que Jupiter et Mars (plus lentement pour la seconde) s'en éloigne...

Et quand la Lune s'en mèle, le spectacle est encore plus beau, pour ce quadruple rapprochement automnal, au dessus d'une vigne de Buzet, désormais vendangée...

Canon EOS 1000D - Canon 40 mm STM - 4 s - f/2.8- 800 ISO

Une heure plus tard, alors que les astres continuent de grimper dans le ciel, je tente de les rassembler dans l’œil du 70 mm... et ça passe ! Cela me permet donc de calculer le FOV (l'angle de vue) de cet objectif, qui me sera très utile pour préparer mes prochaines sorties grâce à Stellarium...

EOS 1000D - Canon 70-200L à 70 mm - 2 s - f/5.6 - 800 ISO.

De passage en Périgord Noir, où l'on peut descendre le cours de la Vézère, une rivière, qui, dans sa phase ultime, creuse de la vallée de l'homme et traverse des paysages habités depuis plus de 400.000 ans (Lascaux, Les Eyzies-de-Tayac, le Bugue, etc... ). Cette rivière mondialement connue , aux eaux presque noires,  se jette dans la Dordogne, à Limeuil exactement. Et c'est sur cette confluence que se trouve un double pont construit à la fin du XIXè siècle. Il franchit à gauche, la Vézère et à droite la Dordogne. Un autre pont les surplombe, il s'agit de l'arche de la Voie Lactée, haute dans le ciel en début de nuit à cette période de l'année...

EOS 1000D - Tokina 11/16 à 11 mm - 30 s - f/2.8 - 800 ISO.

Cette éclaircie ne sera que de courte durée, car des nuages venus de l'ouest arrivent rapidement pour recouvrir le ciel au dessus du Cingle de Limeuil, que l'on devine en partie à droite. Il s'agit d'un méandre de la Dordogne, qui sculpte les falaises calcaires.

EOS 1000D - Tokina 11/16 à 11 mm - 30 s - f/2.8 - 800 ISO.

L'éclipse de Lune m'a rappelé une autre éclipse, celle du soleil du 20 mars 2015.

Il faut faire très attention à l'observation du soleil, sa lumière est tellement puissante, qu'on peut devenir aveugle, rien qu'en le regardant à l’œil nu... Alors au télescope, c'est encore plus dangereux... Il faut donc équiper celui-ci d'un filtre spécifique pour l'observation du soleil comme un filtre d'Astrosolar de Baader. Cela faisait quelques temps que le mien trainait et j'ai fini de le monter aujourd'hui en suivant ces instructions...

Voici donc la première lumière de ce filtre. J'ai utilisé Ufraw pour traiter le CR2 (l'image sort en noir et blanc à l'origine), puis Gimp pour la "jaunir" ("couleurs" puis "balance des couleurs") et renforcer la netteté des tâches solaires ("filtres", "amélioration" "renforcer les contrastes"). Enfin pour nommer les taches solaires, le site de la Nasa est fort pratique.

EOS 1000D - Newton Skywatcher à 750 mm + Astrosolar - 1/500 s - f/5 - 100 ISO

Entre la phase de totalité et la sortie complète de la pénombre de la Terre, la Lune a mis deux heures. Avec une photo toutes les quatre minutes, prise sur trépied fixe, on peut reconstituer la course de la Lune dans le ciel, ainsi que les différentes phases de retour à la lumière.

Pour ce chapelet, je me suis placé sur le canal latéral à la Garonne, devant le Pont-Canal, sous le pont de RN113.

Ensuite, j'ai dû m'en éloigner, les lumières de la ville commençant à être gênantes, je me suis replacé au Passage d'Agen dans un coin peu éclairé.

Composition de 26 poses au EOS 1000D - Canon 40 mm STM - ouverture et temps de poses variables en fonction de l'avancée de la Lune et du jour.

Événement pas si fréquent (la dernière datant de 2011 et la suivante étant pour 2018...), la Lune pleine passe derrière l'ombre de la Terre et finit donc par disparaître presque complètement... Presque ? Pas tout à fait, car elle conserve une couleur rouge cuivrée, qui est due à la réflexion de la lumière du soleil elle-même réfléchie par l'atmosphère terrestre, qui ne renvoie que les longueurs d'onde rouges.

Mais au lieu d'avoir des temps de pose bien inférieures à la seconde, il faut patienter plusieurs secondes pour révéler cette lune presque noire... Ici au-dessus des cordages de la passerelle piétonne d'Agen.

EOS 1000D - Canon 70-200L à 70 mm - 6 s - f/4 - 200 ISO

La phase de totalité durant de 4h11 à 5h23, j'ai eu un peu de temps pour me déplacer dans la ville et trouver un monument vertical afin d'accompagner la Lune qui était encore haute dans le ciel... Le clocher de la chapelle Ste-Foy en face de la gare d'Agen s'est prêtée au jeu...

EOS 1000D - Canon 70-200L à 170 mm - 6 s - f/4 - 100 ISO.

Les conditions anticycloniques persistent et permettent donc d’assister  à nouveau à un lever de soleil trois jours après. Une occasion pour saisir la baisse rapide de l'azimuth au lever en cette saison, car si le château d'eau de St-Vincent- Lespinasse (situé à 25 km à vol d'oiseau de l’appareil photo) est à bien à droite le 18 septembre, aujourd'hui il est passé à gauche...

EOS 1000D - Canon 70-200L à 200 mm - 1/4000 s - f/5 - 100 ISO.