La météo n'est pas très clémente depuis début janvier les crues du Gers et de la Garonne sont là pour en témoigner. Ceci dit, même si le télescope reste au salon, il y a de petites fenêtres inespérées et placée au bon moment. Celle de ce matin, l'est particulièrement. Les éphémérides nous prévoyaient un rapprochement entre la Lune et Vénus. Cette brillante planète était du soir jusqu'en fin d'année dernière et a basculé rapidement dans le ciel du matin, après la conjonction d'avec le soleil le 11 janvier dernier. Et malgré les nombreux stratocumulus qui circulaient dans le ciel, on a pu les voir, toutes les deux réunies, fugacement, la Lune émergeant difficilement de la gangue nuageuse. Quelques minutes plus tard, il pleuvait à nouveau...

EOS 1000D - Tamron 18/200 à 120 mm - 1/2 s - f/5,7- 200 ISO

À peine sortie de l'horizon, le phare lunaire monte en puissance, car l'épaisseur plus grande de l'atmosphère filtre encore les rayons de la Lune et les dévient vers le rouge. C'est ainsi que l'on trouve une teinte orangée au compagnon de la Terre, teinte qui vire vers le blanc en montant dans le ciel.

EOS 1000D - Tamron 18/200 18 mm - 4 s - f/6,4- 400 ISO

La grande douceur vécue aujourd'hui (on se croirait fin mars...), s'achève ce soir avec l'arrivée de la première perle d'un chapelet de perturbations qui va nous occuper toute la semaine. À l'avant le ciel se voile, interdisant des observations précises sur la Lune ou Jupiter, mais qui n'exclut pas de les photographier tous les deux, avec la première nimbée d'un halo causé justement par ce voile nuageux encore fin.

EOS 1000D - Tokina 11/16 à 11 mm - 4 s - f/3,5- 400 ISO

Meilleurs vœux à tous !

Ce début d'année est très doux - ce qui n'est pas très bon pour les stations de ski des Pyrénées, que l'on a pu voir en fin d'année dernière - mais pas vraiment ensoleillée non plus. Ce soir, j'ai juste le loisir de prendre le premier permier quartier de Lune de 2014, avec tout ses cratères près du terminateur, la limite entre l'ombre et la lumière, entre le jour et la nuit lunaire.

EOS 1000D - Tamron 18/200 à 200 mm - 1/15 s - f/9- 100 ISO

La nouvelle année va commencer par une Lune nouvelle. Je me devais donc d'être au rendez-vous du dernier croissant pour le dernier jour de 2013, un croissant de 30h, légère amélioration de mon record personnel après le 31h du mois de septembre dernier. En espérant vous retrouver en 2014 pour de nouvelles aventures astronomiques et célestes !

EOS 1000D - Tamron 18/200 à 200.0 mm - 3 s - f/6.4 - 200 ISO

Ce soir, Vénus, troisième objet le plus brillant dans le ciel après le soleil et la Lune, est à son maximum d'éclat avec une magnitude apparente de -4,71. Et comme Vénus présente des phases comme la Lune, (mais uniquement visibles du télescope) on serait tenté de croire que ce maximum d'éclat correspond à une "pleine Vénus", comme la Pleine Lune est la phase la plus brillante de la Lune. Mais en fait, c'est quand elle est en croissant, qu'elle est la plus éclante, car en phase pleine, elle est noyée par la brillance du soleil...

EOS 1000D - Tokina 11/16 à 16 mm - 25 s - f/6.3 - 800 ISO

Suite de ma ballade sur les Monts d'Auvergne, avec un rapprochement Lune Vénus (un peu tardif car la conjonction avait eu lieu deux jours auparavant...) et crépuscule finissant, tous réunis, grâce aux écarts d'angle importants que permet de Tokina. Le cliché à été pris sur le Plateau de Charlannes à 1150 mètres d'altitude.

EOS 1000D - Tokina 11/16 à 11 mm - 3 s - f/4 - 800 ISO

Quelques nouvelles tout d'abord de la comète ISON, qui, comme je le mettais dans le commentaire ici, n'a finalement pas résisté au soleil. Il n'en reste que quelques fragments qui seront au mieux observables par de puissants téléscopes, mais pas de comète du siècle, hélas...

De plus, en vallée de Garonne, les brouillards sont tenaces et ne permettent pas d'observer le ciel depuis plusieurs jours. Rien de tel qu'un séjour à la montagne pour se placer au dessus de la grisaille et d'observer, enfin, un croissant de Lune, ici au dessus du Casino de la Bourboule (Puy-de-Dôme), lui même au dessus de la Dordogne qui a pris sa source à quelques kilomètres, sur les pentes du Sancy.

EOS 1000D - Tokina 11/16 à 11 mm - 1/3 s - f/4 - 800 ISO

C'est comme un air de déjà vu, mais la comète ISON se laisse désirer. Maintenant que les nuages sont moins denses, la comète est trop près du soleil pour être vue. Il va donc falloir attendre qu'elle franchise le périhélie, le 28 puis qu'elle revienne vers la Terre (si elle n'explose pas en route, car les forces gravitationnelles sont très grandes près de notre étoile...) pour que l'on ait une chance de l'apercevoir. Le 26 décembre, elle sera au plus près de la Terre.

Heureusement, la Lune est là, ainsi que les Hyades et les Pléiades, coincées près du clocher de l'église de Fals. Je n'aurai finalement pas perdu cette matinée glaciale, première offensive mordante de l'hiver 2013-2014.

EOS 1000D - Tokina 11/16 à 16 mm - 10 s - f/5.6 - 400 ISO

Dans le ciel du soir depuis le milieu de l'été, Vénus atteint cette nuit son élongation maximale, c'est à dire le point le plus éloigné du Soleil vu depuis la terre. Extrêment brillante, elle mérite plus que jamais son surnom d'étoile du soir. Pour immortaliser ce moment, j'avais envie de voir aussi bien l'astre du soir que la vigne fanée, symbole d'un automne finissant. Mais impossible dans un même cliché d'exposer correctement Vénus et la vigne, soit on voit l'un soit on voir l'autre. J'utilise donc la technique du HDR qui permet de mélanger informatiquement trois photos : une claire exposée à 30 secondes, une médiane à 20 secondes et une foncée à 1 seconde. Cela donne une image où tous les tons des plus sombres au plus clairs ont leur place et qui est relativement naturelle si on a pas la main trop lourde sur les réglages (est-ce le cas ici ?).

À noter que l'oeil humain, lui, sait gérer tout cela mieux que n'importe quel APN.

EOS 1000D - Tokina 11-16 mm à 14 mm / HDR