L'été est officiellement là, et depuis quelques jours, les jours raccourcissent (ce qui fait naturellement augmenter les nuits, pour le plus grand bonheur de l'astronome qui souhaite se coucher tôt...). Et de manière concomitante, la Lune n'a jamais aussi proche de la Terre, en l'an 2013, que ce 23 juin, rendant notre sattelitte un tiers plus brillant que d'habitude !

Des nuages ne m'ont pas permis de la photographier (mais vous pouvez regarder son équivalent 2012), mais deux jours après, ces derniers se dissipent enfin et laissent découvrir un risque gros et rougeoyant.

EOS 1000D - Tamron 18/200 à 200 mm - 1/2 s - f/6.3 - 100 ISO

Sous ce titre barbare se cache un évenement d'importance... En effet l'élongation maximale de Mercure est le moment où la planète la plus proche du Soleil s'en éloigne apparemment le plus, vu de la Terre. Concrétement, cela permet pendant quelques jours de l'observer avant qu'elle ne replonge rapidement dans les lumières aveuglantes des crépuscules. Et fait notable pour cette troisième élongation maximale de 2013, Mercure se trouve dans le Gémeaux et de leur deux étoiles brillantes Castor et Pollux, mais aussi de Vénus, ainsi que de la Lune qui en était plus proche encore la veille et l'avant-veille... Le tout pris au dessus du firmament de l'abbatiale de Moirax.

EOS 1000D - Tamron 18/200 à 28 mm - 2 sec - f/4 - 400 ISO

Pas de moulin ce matin, mais un petit bosquet de sapins qui semble vouloir servir de tapis pour ce cheveu de Lune. Demain matin, il faudra de très bon yeux pour la voir se lever une demie-heure avant le soleil.

EOS 1000D - Tamron 18/200 à 200 mm - 0,6 sec - f/6.3 - 200 ISO

Je vous écris de bonne heure, depuis le moulin de Cuq, au pied duquel le blé a remplacé le tournesol. La Lune décroît peu à peu et se rapproche du soleil tout en nous cachant peu à peu sa face visible. Mais la lumière cendrée créée par la Pleine Terre permet néanmoins de voir des détails lunaires normalement voilés. Le soleil qui ne tadera pas à se lever va hélas tout gommer...

EOS 1000D - Tamron 18/200 à 35.0 mm - 1/3 s - f/5.6 - 200 ISO

L'actualité des planètes se réduit comme une peau de chagrin, Mercure, Vénus, Mars et Jupiter se sont blottis contre le Soleil et seule Saturne dont c'était l'opposition le mois dernier sauve l'honneur...  Et puis il y a aussi la Lune qui était pleine il y a 24 heures, mais qui, située dans le Scorpion, rase l'horizon tout au long de sa course. Une position idéale pour la photographier avec des objets terrestres tels le moulin de Moirax, déjà vu lors d'une prise avec la comète Panstarrs (qui est retournée dans la froideur de l'espace interplanétaire, depuis...).

EOS 1000D - Tamron 18/200 à 42.0 mm - 1/6 s - f/4

Malgré des températures qui n'incitent pas l'astronome amateur à rester dehors, le printemps continue de faire son office et de faire fleurir les arbres les uns après les autres. Si l'abricotier aura vu ses fleurs gelées par la neige de mars, celles de l'acacia ont attendu prudemment que le risque de gel s'éloigne. Les voici donc, ses fleurs, éclatantes de blancheurs et d'odeur, aussi, espérant être buttinées par les abeilles qui en tirent un délicat miel jaune paille et très parfumé. Mais pour l'heure c'est la nuit, et la Lune bientôt au quartier reste basse sur l'horizon.

EOS 1000D - Tamron 18/200 à 31 mm - 3 s - f/10 - 400 ISO

Les cieux n'ont pas été très cléments ces derniers jours, j'enrage encore de ne pas avoir pu photographier l'éclipse de Lune lors de la Pleine Lune du 25 avril dernier (mais Jean a eu plus de chance que moi...)

Je me rattrape en immortalisant un léger croissant qui flotte au dessus d'une des tours aéroréfrigérantes de la centrale atomique de Golfech, un avant plan que j'aime bien.

EOS 1000D - Tamron 18/200 à 73 mm - 8 sec - f/5,6 - 400 ISO

Consacrée en 1063, il y a donc 950 ans, l'abbatiale de Moissac possède un ensemble roman tout à fait exceptionnel, le cloître (qui hélas ne se visite pas la nuit, il serait un pourtant un superbe écrin à une photo de ce blog...) et le tympan. Orienté plein nord, les astres de premier rang, tels la Lune, ont du mal à rentrer dans le champ de la photo. J'ai donc choisi un angle de vue incongru afin de profiter en même temps du joyau de l'Art Roman et du joyau du ciel.

EOS 1000D - Tamron 18/200 à 18.0 mm - 3.2 s - f/7.1 - 400 ISO

Les conditions météorologiques printanières continuent de se maintenir et nous permettent donc de voir la montée du croissant qui est, ce soir, au plus proche de Jupiter. Il faut profiter de ce spectacle, car le prochain rapprochement de ces deux astres luminueux aura lieu dans un mois environ, mais noyés par les lueurs du crépuscule, il risque d'être difficilement observable. Ensuite, il faudra attendre le mois d'août que la Géante gazeuse soit visible dans le ciel du matin.

Photo prise en Albret sur un lac collinaire qui sert à l'alimentation en eau des champs voisins.

EOS 1000D - Tamron 18/200 à 18.0 mm - 2 s - f/3.5 - 200 ISO

La Lune poursuit son ascension de l'Écliptique et rejoint peu à peu Jupiter (en haut à gauche sur le cliché) dont elle sera le plus proche demain, le 14. Les deux astres sont dans la constellation du Taureau, et l'on reconnaît les Pléiades à droite. En dessus, comme pour témoigner que c'est (enfin !) le printemps, un lila mauve commence à fleurir.

EOS 1000D - Tamron 18/200 à 38 mm - 3 s - f/4 - 400 ISO