Un nouveau croissant renaît à l'ouest; un nouveau mois lunaire commence... Bas à l'horizon, alors que le Soleil vient à peine de de coucher, un mince corissant de Lune, indétectable en journée finit par s'embraser avant de sombrer derrière l'horizon. L'abbatiale de Layrac (XIIè siècle) va lui servir de lit...

EOS 1000D - Tamron 18/200 à 47 mm - 3 s - f/6.3 - 200 ISO

De fortes précipitations le week-end dernier, combinées à une fonte partielle de l'énorme manteau neigeux présent sur les Pyrénées (on n'avait jamais vu une telle épaisseur de neige sur le massif depuis 25 ans) fait gonfler à nouveau la Garonne. Et même si on n'est pas encore en vigilance crue, le débit du fleuve est impressionnant vu du pont de Pierre à Agen d'où est pris cette photo. On devine d'ailleurs le débit au reflet du quartier de Lune qui se mire en cette fin de nuit. Le batiment que l'on voit sur la rive droite (à gauche du cliché) est l'Hôtel St-Jacques, hôpital fondé en 1690, puis siège du Conseil Général du Lot-et-Garonne depuis 1991.

EOS 1000D - Tokina 11/16 à 14 mm - 2 s - f/2.8 - 200 ISO

La Lune décroit et se rapproche de la comète Panstarrs qui devrait être visible bientôt. Dans un ciel où le soleil va poindre d'un instant à l'autre, elle surplombe l'étroite vallée de la Jorle, emprisonnée dans une gangue de brouillard dense. La fumée qui sort de la petite maison en contre-bas nous rappelle que même si le printemps semble vouloir arriver, il faut craindre encore les frimas du matin...

EOS 1000D - Tamron 18/200 à 22 mm - 1/200 s - f/3,5 - 100 ISO

L'hiver n'a pas encore dit son dernier mot, et se permet même de mordre profondément, avec de la neige, puis du brouillard givrant, et enfin de fortes gelées ce matin. La Lune gibbeuse décroissante (elle était pleine, il y a deux jours, voir à ce propos le superbe cliché qu'en a pris Jean-Baptiste Feldmann) ne va pas tarder à se coucher derrière le champ de sapins, alors qu'au premier plan, on devine l'herbe dans sa gangue de glace qui ne fondra qu'en cours de matinée...

EOS 1000D - Tamron 18/200 à 47 mm - 1/100 s - f/4.5 - 100 ISO

Grande déception, l'astéroïde géocroiseur 2012-DA14 a échappé à ma vigilance photographique. Pour d'obscures raisons, alors que j'étais en déplacement dans les Pyrénées, les nuages n'ont pas voulu se découvrir pour me montrer la région de la Grande-Ourse, où le caillou aurait été visible sur la plaque sensible de mon appareil photographique.

Le lendemain, alors que l'astéroïde était déjà loin, je me suis promené avec mon nouvel objectif ultra-grand angle, dans la campagne tarbaise et le hasard m'a fait arrêté dans le village de Vieille-Adour, où l'Adour ne coule pas, mais qui possède une église à la facade puissamment éclairée, tel un phare dans la nuit, tout comme le premier quartier de Lune, juste au dessus du clocher.

Vous pourrez remarquer la déformation des verticales typiques de ce genre d'objectifs, un effet que j'apprécie bien, personnellement.

EOS 1000D - Tokina 11/16 à 12 mm - 2 s - f/5 - 400 ISO

De même que la Garonne est en crue, le Gers, un de ces principaux affluents, est sorti de son lit la semaine dernière et n'y rentre que tout doucement. Ce samedi fut encore bien pluvieux et ce n'est qu'en toute fin de journée que les nuages se sont démobilisés pour laisser voir la Lune pleine au dessus de ces masses d'eau pressées de rejoindre le phare de Cordouan.

En attendant, le moulin à eau de Layrac est bien aise de récupérer quelques miettes de la puissance hydraulique de la rivière...

EOS 1000D - Tamron 18/200 à 18.0 mm - 4 s - f/9 - 200 ISO

Voilà quelques temps qu'il pleut des cordes (et même des cordes de neige) en Gascogne (près de 100 litres d'eau au mètre carré en décembre, et déjà la même valeur en janvier, à Agen, à ce jour) et dans les Pyrénées sur les pentes desquels la Garonne tire l'essentiel de son débit avant Moissac. Le fleuve grossit donc en conséquence et gronde sur les rares ponts qui la traversent en Lot-et-Garonne. Me voici en position sur l'un d'eux, un ferroviaire qui relie Auch à Agen. La Lune est déjà levée, et Jupiter trône de plus haut en haut, indifférents aux masses d'eau chariées par le fleuve.

EOS 1000D - Tamron 18/200 à 18 mm - 1/3 s - f/3.5 - 800 ISO

Depuis quelques jours, malgré (ou grâce) à un puissant anticyclone, une couche compacte de stratocumulus stagne au dessus de la Gascogne. Il fait donc donc froid, gris et humide en dessus. Alors qu'en s'élevant un peu, au dessus 500 mètres, on perce la couche, et l' on profite d'un ciel bleu et d'un soleil éclatant. La photo du jour a été prise à Cantaous (près de Lannemezan dans les Hautes-Pyrénées) au petit matin, alors que le ciel hésite en gris et bleu. Un mince croissant de Lune surplombe la montagne suivie peu de temps après par le soleil...

Lumix DMC-S1 à 5 mm (équivalent 45 mm sur mon EOS 1000D) - 1/160 s - f/3.1 - 100 ISO

De retour d'un week-end culturel et gastronomique en Périgord Noir, d'une douceur incroyable (+16°C, la veille de Noël, quand même), je retrouve la Lune après quelques temps d'absence sous les nuages, déjà bien gibbeuse. Elle apparait fugacement à travers un voile de cirrus depuis la bastide de Monpazier dans l'extrême sud de la Dordogne. Peut-être ma dernière photo de l'année, en tous cas la première depuis la fin du monde...

Lumix DMC-S1 à 20.0 mm (équivalent 180 mm sur mon EOS 1000D) - 1/125 s - f/6.5 - 125 ISO