• Le problème de la LongitudeOn ne peut pas quitter l'observatoire de Greenwich sans s'arrêter devant les horloges de Harrisson.

    Les bateaux pour connaître leur position ont besoin de la latitude (assez facile à trouver – tout du moins dans l'hémisphère nord – avec l'Étoile Polaire) et de la longitude. Ce problème de la longitude était en fait celui du temps. Connaissant l'heure du passage au méridien d'un astre vu depuis le bateau et l'heure de passage au méridien du point de départ, on peut par différence de temps calculer une distance (une différence de quatre minutes correspond à un degré d'écart soit 60 miles nautiques). Le problème c'est de pouvoir conserver le temps du point de départ (de Greenwich en l’occurrence). C'est Harrisson passa sa vie à mettre au point une série d'horloges assez précises et pas influencées par les mouvements du bateaux. Voici la première, H1. C'est la quatrième H4, qui s'avèrera la bonne et permettra à son inventeur d'empocher une coquette somme, quelques mois avant sa mort. Cela a permis surtout à l'horlogerie de faire des progrès spectaculaires : les chronomètre de marine ont été des aides précieuses au positionnement en mer, avec le sextant, avant que GPS ne bouleverse la manière de se repérer. (voir aussi l'article sur l'observatoire de Besançon qui s'occupe de chronométrie pour la France)


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  • L'observatoire de GreenwichUn voyage à Londres devait forcément faire un détour par l'observatoire Royal de Greenwich, situé en fait assez loin du centre-ville de la capitale britannique, sur une bute visible depuis la Tamise et de l'ancien port. Car l'histoire de cet observatoire est intimement lié à celui de la marine à voile puis à moteur des XVIII et XIXè siècle. En effet l'astronomie calcule le temps, qui permet ensuite de calculer les longitudes (voir l'article consacré à l'ancien observatoire de Rochefort).

     

     

     

     

    L'observatoire de GreenwichSi cet observatoire possède une magnifique lunette équatoriale, c'est surtout sa lunette méridienne qui a fait l'importance du lieu : en effet, cette lunette posée sur un axe nord-sud ne peut pas bouger latéralement et se contente donc de regarder passer les étoiles et le soleil à leur point culminant. Le passage des astres « au méridien » permet ensuite de calculer le temps moyen de Greenwich dit « temps GMT » qui a été la référence jusqu'en 1972. Désormais, la lunette méridienne ne sert plus à calculer le temps, ce sont les horloges atomiques qui le font et qui calculent le temps universel coordonné, « temps UTC ». Le temps GMT est dont relié à l'astronomie et l'UTC aux horloges atomiques alors que l'on entend encore parler de temps GMT près de 50 ans après son abolition.

    De fait, il existe trois lunettes méridiennes à Greenwich, les unes légèrement décalées par rapport aux autres. La dernière mise en place est celle de Sir George Airy en 1850, que vous pouvez voir ici. Cependant c'est position de la lunette précédente (la lunette de Bradley placée en 1783, 13 mètres vers l'est) qui détermine le méridien de Greenwich devenu à partir de 1884 le méridien 0° pour le monde entier.

    Ce méridien « de Bradley » est matérialisé dans la cour de l'observatoire par une barre d'acier noyé dans le revêtement de la cour. Et lorsqu'on pose un GPS sur cette barre et donc sur le méridien, surprise :

    L'observatoire de Greenwich

    On est pas à zéro ! Et l'erreur instrumentale de 4 m n'explique pas tout… Pour comprendre cette « erreur », il faut se rappeler que la Terre n'est pas une sphère mais une ellipsoïde déformée par la présence des continents. On appelle cette ellipsoïde une « géoïde ». Chaque pays essaye de prendre une géoïde qui épouse au mieux les variations de gravité de son pays. Ainsi la géoïde des coordonnées française n'est pas la même que celle des britanniques ou celle des américains. Et quand le GPS a été mis en place par les américains, le géoïde choisi fut bien adapté aux États-Unis, mais pas à l'Europe de l'ouest. Ainsi donc le méridien 0 du GPS s'en est trouvé décalé d'une centaine de mètres et se situe à l'extérieur de l'observatoire pas loin d'une rangée d'arbres. Il n'est pour l'instant pas matérialisé au sol.


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  • Le début du printemps est plutôt clément, et cela permet de découvrir la Lune sur toutes ses phases. La voici au premier quartier un peu dépassé au dessus de la croix qui se dresse près de l'église de St-Amans à Layrac (47)

    EOS 1000D - Pentax M 50 mm f/1.7 - 1/160 s - f/1.7 - 100 ISO


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