Ce matin, le ciel est plus clément pour les astronomes : la Lune, Vénus (et Uranus) se lèvent juste à l'est. J'en profite pour prendre à nouveau le Pont Valentré, mais de l'autre côté, sur l'écluse de franchissement du Lot. Le quartier de Lune, surexposé, s'imprime donc comme une Lune pleine sur la photo. Vénus en revanche, bien visible à l'oeil nu, ne l'est pas sur la photo, noyée par les lueurs de l'aube. Elle est placée à côté de la tour de gauche.

EOS 1000D - Tokina 11/16 à 16 mm - 10 s - f/4 - 400 ISO

De passage à Cahors, je ne pouvais pas manquer le Pont Valentré, monument historique emblématique de la ville. Long de près de 140 mètres et franchissant le Lot, c'est un des rares pont fortifié du moyen âge encore débout actuellement. Il fut construit entre 1308 et 1378 et ne fut jamais pris. Je l'ai pris au détour d'un coucher de soleil, alors que les nuages empêchent de voir les étoiles et les planètes Jupiter (à l'ouest), Mars et Saturne (à l'est). Les couleurs nuancées se reflètent sur la rivière.

EOS 1000D - Tokina 11/16 à 16 mm - 3 s - f/2.8 - 100 ISO

Le Lot et Garonne, balayé par le vent d'Autan et par le vent d'ouest, a utilisé quelques uns de ces nombreux promontoires pour y implanter des moulins à vent. Après celui de Talives, voici le deuxième moulin de la commune de Foulayronnes situé à deux kilomètres à peine du premier et reliés entre eux par une route... "la route des deux moulins", bien sûr ! 

EOS 1000D - Tamron 18/200 à 60 mm - f/5.6- 100 ISO

Les journées rallongent inexorablement et c'est particulièrement sensible le soir, où le soleil se couche après 21h15. Il devrait encore se coucher une demie heure plus tard encore autour du 21 juin. En conséquence, le temps de visibilité de la pleine Lune, située à l'exact opposé du soleil aujourd'hui, est très court, 10 heures à peine. Cela ne l'empêche pas de briller de tous ces feux au dessus du ruban autoroutier qui relie Bordeaux à Toulouse. La prochaine sortie, c'est la Lune ?

EOS 1000D - Tamron 18/200 à 150 mm - 2 s - f/16 - 100 ISO

Après Jupiter, c'est au tour de Saturne d'avoir le droit au traitement "Registax". Le principe, c'est de filmer la planète derrière le télescope, puis d'utiliser le programme Registax pour en additionner les meilleures séquences, permettant ainsi de gommer les effets de la turbulence atmosphérique. Le résultat n'est pas très probant, mais émouvant quand même, car on reconnaît bien ses anneaux. Il faut dire que la planète était basse sur l'horizon au moment d'imager. D'autres essais à suivre...

Irridium est le nom d'un système spatial consitué de 66 satellites artificiels qui tournent en orbite basse (autour de 800 km ce qui est quand même deux fois plus haut que l'ISS) et qui permettent d'assurer en tous points de la Terre une communication téléphonique. C'est donc un système plus "couvrant" que le système GSM de nos téléphones portables classiques. Chacun de ces satellites possède trois antennes d'émission d'un peu moins de 2m² mais recouvertes d'un matériau très réfléchissant. Quand le satellite est bien orienté entre la le Soleil et la Terre, la lumière du Soleil (pas encore levé pour un observateur terrestre) se réfélchit dans les panneaux et est dirigé vers l'observateur. Il se produit un flash qui peut être jusqu'à 30 fois plus luminueux que Vénus. C'est le flash d'Irridium 8 que j'ai tenté de capter ce matin à l'horizon ouest, entre Arcturus et Mars qui ne va pas tarder à se coucher. Les lumières diffuses à l'horizon sont consécutifs à la pollution lumineuse d'Agen (à droite), de Moirax (au centre) et de Laplume (à gauche).

EOS 1000D - Tokina 11/16 à 11 mm - 30 s - f/5.6 - 800 ISO