Dans le ciel du soir depuis le milieu de l'été, Vénus atteint cette nuit son élongation maximale, c'est à dire le point le plus éloigné du Soleil vu depuis la terre. Extrêment brillante, elle mérite plus que jamais son surnom d'étoile du soir. Pour immortaliser ce moment, j'avais envie de voir aussi bien l'astre du soir que la vigne fanée, symbole d'un automne finissant. Mais impossible dans un même cliché d'exposer correctement Vénus et la vigne, soit on voit l'un soit on voir l'autre. J'utilise donc la technique du HDR qui permet de mélanger informatiquement trois photos : une claire exposée à 30 secondes, une médiane à 20 secondes et une foncée à 1 seconde. Cela donne une image où tous les tons des plus sombres au plus clairs ont leur place et qui est relativement naturelle si on a pas la main trop lourde sur les réglages (est-ce le cas ici ?).

À noter que l'oeil humain, lui, sait gérer tout cela mieux que n'importe quel APN.

EOS 1000D - Tokina 11-16 mm à 14 mm / HDR

Mars, est restée longtemps scotchée près de l'horizon est, la Terre essayant constamment de rattrapper la planète rouge. Mais depuis quelques temps, elle s'élève dans l'écliptique, dans l'attente de son opposition (période la plus favorable pour son observation) en avril 2014. Aujourd'hui elle a rendez-vous avec la Lune. Même si ce rapprochement n'est pas spectaculaire, un ultra grand angle permet de tout faire rentrer, y compris l'abbatiale de Moirax du XIIè siècle. Mars est au dessus du coin droit de la toiture du clocher.

Le brouillard naissant et la surexposition volontaire révèle un voile sur la Lune pourtant en croissant.

C'est ce brouillard que l'on retrouve sur ce cliché, pris d'un point idéal pour les prises de vue à l'est (comme ici), et qui nimbe la ville de Layrac, voisine, un voilage encore translucide.

1. EOS 1000D - Tokina 11/16 à 16 mm - 15 s - f/3.5 - 400 ISO

2. EOS 1000D - Tokina 11/16 à 11 mm - 1 s - f/3.5 - 400 ISO

De l'autre côté d'Hendaye, sur l'autre rive de la Bidassoa qui marque la frontière, se trouve la ville basque de Fontarrabie, que l'on peut joindre grâce à un petit traversier. Hélas, celui-cl finit son service de bonne heure, j'ai du donc prendre la voiture pour rejoindre le phare de Higuer qui signale le cap du même nom, extrêmité orientale de la Mer des Cantabriques, et occidentale des Pyrénées.

L'ISS phare dans la nuit, n'aura que quelques secondes pour observer ce spectacle d'en haut.

EOS 1000D - Tamron 18/200 à 18 mm - 6 s - f/3.5 - 800 ISO

La Rhune est un sommet du Pays Basque qui culmine à un peu plus de 900 m et qui est accessible uniquement grâce un à petit train à crémaillière mis en service en 1924. Il marque la frontière, tout comme le col d'Ibardin voisin et le vent de sud soutenu issu de l'Esapgne provoque la formation de nuages lenticulaires, en forme d'assiette, stationnaires au dessus de la montagne.

EOS 1000D - Tamron 18/200 à 35 mm - 1/2000 s - f/6.3 - 100 ISO

Poursuite de la balade en Pays Basque. Ce soir, la Lune pleine est déjà dépassée, et c'est donc un lever assez tardif qui est attendu, avec la difficulté de faire rentrer dans le même cadre photographique, l'éclatante puissance du phare du Lunaire et celui du feu de la pointe de Ste-Barbe à St-Jean-de-Luz. C'est sans compter sur la présence de nuages qui cachent sans vraiment cacher, la Lune, et qui donnent une ambiance très particulière... 

EOS 1000D - Tamron 18/200 à 18 mm - 5 s - f/3.5 - 200 ISO

Ambiance plus étrange encore lorsque l'on s'approche du port de Socoa ("le coin" en basque), protégé d'une tour édifiée par Vauban en 1683. Le temps de la pose, le mouvement de la mer à réussi à faire bouger les bateaux et donc les flouter légèrement.

EOS 1000D - Tamron 18/200 à 25 mm - 13 s - f/3.5 - 200 ISO

Et pour finir, un dernier cliché pris depuis la digue.

EOS 1000D - Tamron 18/200 à 18 mm - 13 s - f/3.5 - 200 ISO

Le col d'Ibardin est un col frontière entre la France (province basque du Labourd) et l'Espagne (Navarre) au coeur du Pays Basque et situé à 317 m au dessus du niveau de l'Océan pourtant très proche. C'est un promontoire exceptionnel sur la côte de l'Iparralde s'étendant de Biarritz-Bayonne à Hendaye. Une pose longue révèle la concentration de population dans cette bande de terre sublime, et qui génère pour nous, astronomes, une pollution lumineuse qu'il conviendra de combattre en s'enfonçant vers l'est du massif Pyrénéen.

Tamron 18/200 à 18 mm - 30 s - f/4 - 400 ISO

Le temps n'est pas au beau fixe depuis le début de ce nouveau mois lunaire, et il est difficile de la voir enfler. Une exception ce soir, les nuages transitent rapidement dans le ciel mais laissent parfois découvrir la Lune gibbeuse, l'espace d'un instant...

Tamron 18/200 à 200 mm - 3 s - f/6,3 - 400 ISO

Le feu des étoiles léché par les flammes de la Terre. Cet incendie a été délibérement allumé par les agriculteurs qui brûlent les restes inutiles de la moisson du maïs.

Tamron 18/200 à 18.0 mm - 15 s - f/4,6 - 800 ISO

Ce soir, la Lune est plus facile a observer ce soir que la veille, mais elle se couche néanmoins très vite, et il faut se dépêcher de la chopper... Ainsi à quelques minutes près, la Lune, pris dans les rêts de cette ligne à très haute tension (tirée depuis la centrale nucléaire de Golfech) va finir par sombrer derrière l'horizon.

EOS 1000D - Tamron 18/200 à 200.0 mm - 6 s - f/6.3 - 800 ISO

Un nouveau mois lunaire commence, et notre satellite naturel va à nouveau, jour après jour, s'éloigner du soleil pour être de plus en plus visible jusqu'à la Pleine Lune. Ce soir, le croissant âgé de 41h a du mal à s'extraire de la lueur crépusculaire, surtout que les nuages sont encore présents, et que la trajectoire de l'Écliptique, rail imaginaire où se déplacent les planètes, est très incliné, on est dans la constellation de la Vierge.

EOS 1000D - Tamron 18/200 à 200 mm - 1/3 s - f/6,3 - 100 ISO