Depuis décembre 1972, l'homme n'est plus retourné sur la Lune. Ils furent douze à avoir eu ce privilège et le permier d'entre eux, Neil Armonstrong, est mort le 25 août dernier. Les efforts des agences spatiales internationales auraient pu natuellement conduire l'homme à aller sur Mars (que la sonde automatique Curiosity est en train d'explorer)  mais finalement ce sont sur les stations spatiales que se sont réorientés les efforts financiers. La station spatiale internationale ou ISS est le dernier maillon d'une chaîne qui a commencé avec les  СалюT soviétiques et le skylab américain, dès 1971.

C'est à cette histoire de la conquête spatiale à laquelle je pense, quand je vois passer sur l'objectif de mon APN, l'ISS près de la Lune, alors que mon télescope a les yeux levés vers le ciel.

EOS 1000D - Tamron 18/200 à 22.0 mm - 4 s - f/3.5 - 100 ISO

L'église d'Amans, est une église datant du XI, XIIè siècle ruinée depuis le siècle dernier. De style principalement roman, elle possédait un clocher-mur caratéristique des églises de la région. Éventrée depuis, elle permet néanmoins d'être un écrin, de (presque) impossibles rencontres puisque l'on peut admirer tout autant les chapiteaux du choeur, que le rapprochement entre la Lune cendrée et l'étoile du Berger.

EOS 1000D - Tamron 18/200 à 22 mm - 2 sec - f/3,5- 200 ISO

Pour clore une soirée découverte astro que j'ai eu le plaisir de prodiguer à des amis, Jupiter puis la Lune se sont levés assez tard mais très attendus, il est vrai, car jusqu'à lors, à part Uranus (toujours difficile à localiser), nous n'avions pas vu une seule planètre de la soirée. À presqu'un an d'intervalle, nous retrouvons ce duo, très rouge, car très bas sur l'horizon lorsque le cliché à été pris. J'ai priviligé une pause courte, afin de voir les détails de la Lune gibbeuse, et Jupiter, conséquemment, perd de son éclat, mais c'est bien lui que l'on voit  en haut à gauche du cliché.

EOS 1000D - Tamron 18/200 à 200 mm - 1/5 sec - f/6,3- 100 ISO

Le mouvement apparent de la planète Vénus, est bien observable entre la photo prise hier celle d'aujourd'hui. À peine 24 heures ce sont-elles écoulées que l'étoile du Berger (qui n'est pas une étoile, donc) se rapproche nettement de Régulus, l'étoile la plus brillante du Lion. Si j'avais pris le cliché d'aujourd'hui dans les conditions d'hier, on n'aurait vu qu'un seul point, tant les deux astres étaient proches. Afin de les séparer j'ai donc augmenté la focale d'un facteur 2.

Prochaine rencontre de ce type dans huit ans...

EOS 1000D - Tamron 18/200 à 73 mm - 4 sec - f/5,7- 100 ISO

Depuis leur retour dans le ciel du matin, Vénus et Jupiter ne cessent de s'éloigner l'un de l'autre. Si la planète jovienne continue de grimper sur l'écliptique tout en restant dans le Taureau, Vénus (l'objet céleste le plus brillant sur ce cliché) fait, apparement, du surplace, car elle est toujours aussi basse dans l'horizon du matin. Début de l'automne, l'horizon Est est occupé par le Lion, dont l'étoile la plus brillante est Régulus. Depuis quelques jours déjà, cette dernière (en dessous et à gauche de Vénus, sur la photo) se rapproche de l'étoile du Berger, et c'est demain, qu'un dizième de degrés d'arc seulement les séparera avant qu'ils ne s'éloignent à nouveau. Pour fixer les idées, le diamètre de la Pleine Lune c'est 0,5° d'arc, c'est dire comme elles seront proches.

Et si j'ai choisi d'anticiper, c'est que la station spatiale internationale croisait aussi dans le coin, quoi de mieux pour saluer ce rapprochement qui ne se reproduira que dans huit ans ?

EOS 1000D - Tamron 18/200 à 38 mm - 10 sec - f/4 - 200 ISO